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Une fois parvenu sur l’avenue, il demeure sur le trottoir, debout, chancelant sur
ses jambes, la tête basse, les épaules courbées, comme celles d’un homme qu’écrase
un fardeau trop lourd.
Le ronflement d’une automobile s’était peu à peu atténué.
La voiture virait au bout de l’avenue déserte.
Le silence s’affirmait de nouveau.
Juve gagne les quais, franchit la Seine au pont d’Iena, traverse les jardins en
pente du Trocadéro et, par l’avenue Kleber et la rue de Longchamp, atteint pour
la troisième fois, la rue du Bouquet-de-Longchamp.