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14. DOMICILE DE L’INSPECTEUR VALENGLAY
INTÉRIEUR / NUIT
Le jour s’était levé depuis peu, indécis.
Un jour sale, comme il en fait en décembre, tamisé par de gros nuages gris qui
couvraient à ras le sol, couvraient l’horizon, s’accrochaient au relief et puis
soudain s’en allaient en lambeaux, chassés par une brise âpre, qui se levait en
rafales.
L’inspecteur ouvrit la porte à son jeune stagiaire mais néanmoins ami, Juve.
Ce dernier entre, sans même lever la tête, les épaules voûtées, harassé.
Il se laisse choir dans un confortable fauteuil, les yeux toujours baissés.
Juve ! Ne dites rien !!
Ou plutôt si ! Parlez-moi, car j’ai peur de
deviner… !
Vous y êtes allé n’est-ce pas ?...
…
(Fixant toujours le parquet)
Toutes les nuits depuis près de trois mois… !
Valenglay se frappe le front avec le plat de la main.
Et maintenant !
…
(Reprenant peu à peu ses esprits)
Je vous l’ai confié à voix basse… !