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Moi j’ai la cosse et ça me va très bien comme 
ça… ! 

Bon ! On te laisse filer Jojo ! 

On se reverra, et si l’idée plait au chef alors 
je  te  le  ferai  savoir  et  pourquoi  pas,  tu 
pourrais nous filer la main… ! 

On verra ma belle… on verra ! 

Il ne parvenait pas vraiment à expliquer la sensation, mais une pensée fugace 
s’était soudain présentée, comme s’il réagissait à quelque chose qu’il venait de 
voir. On aurait dit qu’un être invisible lui avait doucement soufflé dans l’oreille 
et les cheveux sur la nuque se dressèrent légèrement. 

Une fois le couple parti en direction du sous-sol – du moins le concluait-il – il 
quitta sa table et sortit. 

Dehors, les pluies diluviennes ne cessaient. 

Alors, Juve contourne le bâtiment, et muni de sa formidable condition physique, 
pénètre difficilement par un soupirail du sous-sol et progresse aux sons des voix 
afin de rejoindre la porte de communication sous laquelle un rayon de lumière se 
matérialisait. 

Puis… Ce qu’il voit soudain lui glace le dos. 

Son intuition, encore elle, ne le trompait pas, il aurait pu en jurer.  

Juve tourne de nouveau son regard vers la fenêtre. 

Il  passe  sa  main  sur  son  front,  comme  s’il  avait  pu,  par  ce  geste,  en  écarter 
l’affreux cauchemar qui lui hantait désormais l’esprit. 

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