background image

104 

 

 

DEUXIÈME PARTIE 

  PARIS OUTRAGÉE 

 
1910 :  la  fuite  de  Fantômas,  produisit  une  grosse  sensation,  et  le  public  ne 
marchanda pas à la police les éloges qu’elle méritait pour cette revanche tellement 
espérée et si pleinement obtenue. 

Le grand aventurier était en fuite. L’extraordinaire, le génial, l’invisible bandit 
n’était pas parvenu à ses fins et l’opinion, à l’unanimité… sauf un, saluait cette 
fuite. 

Malgré tout, on décora l’inspecteur Juve, on exalta l’adresse et le courage de leurs 
plus  modestes  collaborateurs.  On  applaudit.  On  chanta  victoire.  On  fit  des 
articles et des discours. 

Mais, dans son for intérieur, Juve ne pouvait oublier la disparition de celui qui 
lui avait tout appris, et l’avait si souvent couvert auprès de ses supérieurs. 

Et puis, il ne pouvait occulter la mort de l’être aimé de Fantômas : lady Beltham, 
et le fait d’évoquer cette disparition, lui apportait impitoyablement, la certitude 
d’une prochaine revanche de l’insaisissable bandit. Et ce jour-là…   

Il se remémora, sa dernière entrevue, à l’époque, avec le commissaire Pradier. 

Nous 

les 

vengerons, 

n’est-ce 

pas 

commissaire !! 

À  qui  le  dites-vous !  Plutôt  deux  fois 
qu’une !... 

Une  fois  suffira !!...  mais  ce  sera  la 
bonne !!! 

104 / 257