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Juve, que ce silence soudain, inquiète, rejoint à son tour le toit.
Au loin il devine la silhouette du bandit masqué qui, de toit en toit, s’éloigne
davantage.
Juve tente une nouvelle poursuite mais sa douleur l’irradie dans tout son être.
(Il hurle malgré sa douleur)
Fantômas ! La lutte va reprendre !
Prend garde ! Il faudra bien que ton heure
sonne ! Il faudra bien qu’un jour ou l’autre
tu expies. Et ton expiation sera terrible, car
tu as été impitoyable, car tes crimes sont sans
mesure, car tu n’as reculé devant rien, car tu
mérites tous les châtiments… !
(Soliloque au loin)
Amen !
Nous sommes à la fin janvier, il fait un temps clair et froid, et la neige, tombée
en abondance la veille, recouvre encore le sol d’une couche ouatée qui scintille sous
le soleil d’hiver. Au milieu de la chaussée, elle a été réduite à l’état de boue
brunâtre par le passage des voitures, mais, sur les côtés et sur les tas où on l’a
rejetée au bord des trottoirs, elle est demeurée aussi blanche que si elle était toute
récente.
FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE