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1295 : il les fait jeter en prison, pour les libérer contre une substantielle rançon.
Il finit par les bannir du royaume, en confisquant leurs biens.
Une première dévaluation de la monnaie procura peu de ressources au Trésor.
Il fallut pour combler le déficit instituer la maltôte, qui était une sorte de TVA
frappant les produits de consommation.
Philippe, toujours en difficulté, faisait appel à la générosité des participants.
Puis il recourut aux emprunts forcés (rarement remboursés).
Il leva un subside exceptionnel sur les barons et les prélats.
Il finit par se heurter à la résistance du clergé.
Telle est la toile de fond, sommairement brossée, du conflit avec Boniface VIII.
Toutes ses rumeurs s’amplifient alors que la vie quotidienne est de plus en plus
difficile et les impôts, sans cesse plus lourds.
Les guerres de Flandre ont engendré une crise financière, que Philippe le Bel tente de
résoudre, au moyen de dévaluations monétaires.
Celle de 1306 provoque la révolte du peuple de Paris et pour échapper à la vindicte,
le roi de France doit se réfugier derrière les hauts murs de l’enclos forteresse du
Temple de Paris.
Il eut beau dévaluer la monnaie, spolier les banquiers lombards, imposer de force
l’Eglise, ce qui lui avait valu une excommunication. Rien n’y avait fait. Le Trésor
royal était toujours aussi vide.
Il eut des difficultés à reprendre la maîtrise des finances de son royaume et à mettre
fin aux mutations monétaires.
Pour cela, il crut bon d’abattre l’ordre du Temple (qui était devenu une puissance
financière internationale), d’expulser les juifs en confisquant tous leurs biens.
Il entre aussitôt en conflit ouvert avec le souverain pontife.
Avec son conseiller Guillaume de Nogaret, le roi Philippe le Bel suggère la réunion
d’un concile afin de déposer le pape Boniface.
Ce dernier, réplique en excommuniant le roi, par la bulle « Super Patri Solio ».
Un guet-apens est tendu au pape, retiré dans sa ville natale, Anagni.