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Je n’ai pas répondu à vos nombreux regards
aguichants tout au long de la soirée, et
croyez bien que j’en suis profondément
désolé !
L’occasion m’est enfin offerte, alors je
m’engouffre dans la brèche, si je puis
m’exprimer ainsi.
Si vous m’y autorisez, madame, je veux bien
vous avouer mon humble intérêt pour votre
personne immaculée, mais aussi vous proposer
que dans quelques instants, nous nous
retirions à l’étage pour mettre à l’épreuve
ces désirs et appétits, qu’en raison de toute
l’impétuosité propre aux hommes, j’ai peine
à contenir !
Non ?
Comme vous voudrez !
L’homme et la femme qui littéralement, fulminent, commencent à s’éloigner vers
la sortie.
Voyant la femme tourner la tête en tous sens, ne sachant quelle attitude adopter.
À propos, madame, votre amant, je veux bien
entendu parler du dernier en date, le
collaborateur direct de votre mari, est sorti
il n’y a pas tellement longtemps et s’est
dirigé
vers
la
droite,
où
il
doit
probablement vous attendre dans une de ces
petites rues sombres que vous affectionnez
et fréquentez si assidûment !
Peut-être une réminiscence de votre glorieux
passé… une sorte de retour aux sources… en
quelque sorte !
Tous deux sortent dans un silence de mort.
La femme, s’embronche sur une chaise et s’affale de tout son long.
Personne ne lui prête main forte.