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Le Chancelier commence son exposé imagé, comme à son habitude, de multiples 
harangues plus ou moins enflammées.    

Tout  le  monde  se  tait  autour  de  la  table  ovale,  en  marbre  clair,  ornée  d’une 
gigantesque Swastika rouge. Les sept hommes les plus puissants de la nouvelle 
Allemagne ont l’habitude des éruptions soudaines de leur chef. Mais le volcan ne 
crachait pas sa lave très longtemps.  

Chacun attend quelques minutes le temps que la coulée refroidisse. 

A côté du Führer, de gauche à droite sont assis : 

-  Le maréchal de l’air Hermann GOERING.  
-  Joseph GOEBBELS, ministre de l’Education du peuple et à la Propagande. 
-  Le Reichsführer de la SS, Heinrich HIMMLER. 
-  L’architecte Albert SPEER. 
-  Le général Wilhelm KEITEL, chef d’état-major des armées.  
-  En bout de table, on trouvait Rudolf HESS, le chef du parti. 
-  Et Alfred ROSENBERG, idéologue officiel du régime et responsable du pillage 

des œuvres d’art dans les pays occupés. 

Ces hommes aussi impitoyables qu’efficaces, ont tous, chacun à sa façon, aidé 
Hitler dans son ascension jusqu’à la prise du pouvoir en 1933. Il s’agit de sa 
garde rapprochée, son cercle de fer, pour reprendre les mots du Führer. Unis 
dans  leur  admiration  inconditionnelle  pour  leur  chef,  ils se  côtoient  depuis 
tellement d’années qu’ils peuvent se permettre de se détester plus ou moins 
cordialement. 

Au fond de la vaste pièce, contre le mur, le seul représentant du sexe féminin, 
la secrétaire personnelle d’Hitler, tape sur sa machine à écrire Torpedo avec 
application.  Le  Reich  sublime  la  femme  en  tant  que  mère,  amante  et 
reproductrice, mais la cantonne dans des emplois subalternes dans la sphère 
professionnelle. 

H. GOERING : surnommé l’Ogre, pour son appétit insatiable et sa voracité 
légendaire en matière d’œuvre d’art.  

Depuis  l’accession  au  pouvoir  de  son  maître,  sa  somptueuse  maison  de 
campagne dans le Brandebourg s’est transformée en un incroyable musée privé 

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