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dans mes fournisseurs un de mes clients, un Afghan, le 
docteur Massoud. Il est directeur d’une organisation se-
crète, dont le siège est aux États-Unis. Pour une raison 
que j’ignore, mon oncle lui a parlé de vous et il semble 
que vous soyez recruté pour rejoindre son équipe.

– C’est ridicule … Erreur de casting !
– Vous avez tort, Alexandre, de le prendre comme ça !
– Comment voulez-vous que je le prenne, je suis re-

tenu ici contre mon gré et vous voulez m’obliger à bos-
ser pour un terroriste !

– Vous n’avez pas tellement le choix, n’oubliez pas que 

vous êtes entré dans nos filets tout seul ; avec en plus, une 
dette d’honneur dont il va falloir vous acquitter d’une fa-
çon ou d’une autre.

– Avec tout le bordel que vos sbires ont fait à Paris, il 

est probable que la police soit déjà à ma recherche !

– Nous le savons bien et nous sommes déjà au cou-

rant. Rassurez-vous, notre organisation s’en charge, ne 
vous occupez pas des événements passés, songez plus tôt 
à votre avenir !

Alexandre est piégé. Piégé par la Mafia comme tous les 
gens qui tombent un jour entre les pattes de la pieuvre 
et qui, pour pouvoir sauver leur peau, se trouvent obli-
gés de travailler pour elle. Il est anéanti par cette idée et 
devant le danger s’il refuse de coopérer !
Sortant de son silence, Alexandre se tourne vers Don 
Basileo :

– C’est d’accord, mais à une condition : je ne veux 

tuer personne !

– Qui vous parle de tuer ? Vous n’êtes pas un porte-

flingue, Alexandre, je peux vous dire que le recrutement 

– À présent, j’aimerais savoir ce que vous attendez 

de moi ?

– Avant toute chose, j’ai deux bonnes nouvelles pour 

vous : vous avez les félicitations de mon oncle pour votre 
éditorial, il a d’ailleurs communiqué ses impressions au 
rédacteur du journal pour lui exprimer toute sa satis-
faction ; la deuxième c’est que nous avons une mission 
pour vous. Cette mission, si elle est réussie, sera votre 
passeport pour recouvrer la liberté. En cas d’échec, vous 
connaissez la règle de notre organisation.

– Épargnez-moi toutes les litanies prosélytes de votre 

catéchisme habituel, réservez-les à vos initiés et venez-en 
au fait !

– Sur ce plan, vous ne serez pas déçu, ce qui diffère 

avec moi, c’est la méthode et le business. Je peux, si ça 
vous intéresse, vous donner quelques informations utiles 
sur mon parcours personnel.

– J’allais vous en prier !
– La drogue, les armes, les enlèvements et toute la vio-

lence qui va avec, au risque de vous décevoir ce n’est pas 
pour moi !

– Bon et alors ?
– Il ne vous a pas échappé que tous les objets qui se 

trouvent exposés dans cette pièce sont de magnifiques 
œuvres d’art. Je suis collectionneur, tous les conflits armés, 
les pillages des musées sont un gisement inépuisable dont 
je profite pour m’enrichir sans état d’âme et en esthète !

– Comme je suis content pour vous, mais je ne sais 

toujours ce que vous attendez de moi, ni pourquoi je me 
retrouve en Espagne ?

– J’y viens, vous êtes ici parce que mon business est 

ici et mon cœur aussi, maintenant. Il se trouve que j’ai 

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