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Sirion ouvre les yeux, il est assis le dos contre un mur, l'épaule appuyé sur le
coin d'un bloc de béton dans un sombre cachot. Ses mains tout comme ses 
pieds sont ligotés. Une odeur nauséabonde émane du trou percé dans le face 
supérieur du cube qui lui permet de rester assis.
"-Se sont tes latrines ! je suis sure que même cet endroit est plus luxueux que
le trou pourris où tes animaux de parents t'ont mis au monde.
L'homme qui l'insulte est un garde, visiblement amoindri par de nombreuses 
blessures de guerres. De l'autre côté des lourdes grilles il joue à faire tourner 
sa matraque et ne manque pas de continuer son monologue.
-Tu n'imagine même pas depuis combien de temps je suis en train d'attendre 
que tu te réveille pour que tu puisse sentir le moment où je vais t'enfoncer ce
bel outil dans ce que te sers à évacuer toute la nourriture que les rats dans 
ton genre passent leurs temps à voler.
Pour appuyer ses menaces le vigile cogne un à un les barreaux de la cage. 
Sirion qui vient plus ou moins de récupérer ses esprits bafouille de façon 
aussi audible que possible :
-Si t'arrêtais de vomir des conneries et que tu venais à l'intérieur, avec moi, 
histoire de prouver que tes couilles ne sont pas que des cicatrices comme le 
reste de ta sale gueules.
-PETIT CON NE JOUE PAS AU PLUS MALIN AVEC MOI !!!
-Pas de risque tu pourrais même pas comprendre les règles.
Hors de lui le geôlier ouvre la porte et s'engouffre en boitant dans la cellule 
la matraque prête à frapper. Sirion profite du moment où son assaillant 
s'apprête à le rouer de coups pour lui infliger un coup de pied au genou. 
Cette zone qui paraissait clairement fragile se rompt sans résistance, et c'est 
dans un hurlement de douleur que l'homme en uniforme sent les dents de 
Sirion lui arracher la gorge. Après s'être tant bien que mal relevé, le jeune 
homme encore affaibli contemple le corps gigotant dans une mare de sang.
-Voila comment les animaux tuent sans armes.
Ces quelques mots prononcés et ayant pour seule réponse les quelques 
couinement d'un homme déjà mort, Sirion s'empare du petit couteau 
accroché à la ceinture du garde et coupe ses liens. une foie libre il sort de sa 
prison. Il voit alors d'autre personnes enfermées.
-Attendez je vais vous sortir de là.
Et pendant qu'il s'apprêtait à retourner récupérer les clés sur le cadavre un 
prisonnier lui attrape le bras au travers des barreaux.
-Non ne fais pas ça, je sais qui tu es, moi aussi je viens du désert, tu auras 
beaucoup plus de chance de t'en sortir si tu reste discret et pour ça le 
meilleur moyen est d'être seul.

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