GALLISA BRUNO Mon grand-père est une diva
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Je comprends mieux pourquoi tu me ramènes des magazines tous
les jours. Tu sais que je n’en lis aucun.
RAYMOND dit reprendre son souffle à chaque fin de phrase.
CAROLE
Je sais, mais moi, je les lis !
RAYMOND
Je remarque que tu connais son prénom et qu’il a ton
numéro de téléphone.
CAROLE
Non, mais ça c’est parce que je lui avais commandé un livre alors…
RAYMOND
Je te taquine, ma fil e ! Ne reste pas célibataire trop longtemps, on
prend de mauvaises habitudes, crois-moi.
Il tousse de plus bel e.
RAYMOND
Il aura eu du bon cet hôpital, finalement, si tu rencontres l’amour.
CAROLE
Arrête de parler si c’est pour dire n’importe quoi, papa.
Elle lui sourit et vient l’embrasser sur la joue.
RAYMOND
Il y a un cahier dans le placard à côté de toi, tu veux bien le
sortir, ma chérie ?
CAROLE s’exécute pendant que RAYMOND essaie tant bien que mal de se redresser
dans son lit. Il gémit de douleur.
CAROLE
Quand tu as mal, appuie sur la pompe à morphine.
Elle lui tend le cahier bleu.
RAYMOND
Je voudrais que tu le donnes à ton frère.
CAROLE
D’accord, mais qu’est-ce que c’est ?
Elle le feuil ette rapidement.
CAROLE