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Jean-DiDier

et si c’était DéJà écrit ?

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en danger. Maintenant, la peur l’emportait finalement sur 
la  curiosité  et  l’orgueil  qui  l’avaient  poussé  jusque-là  à 
tenir bon face aux événements. Mike provoquait de façon 
inexpliquée des effets dans sa vie et cela suffisait. Il se 
sentait en danger, tout autant que Lydie.

Cette  somme  de  faits  inexplicables  avait  définitive-

ment fait chavirer Jack. Allongé sur son lit d’hôpital dans 
des vêtements qui n’étaient pas les siens, il se sentait 
vulnérable, et surtout beaucoup trop proche de Mike 
et de Morgan. Il essaya d’imaginer comment on l’avait 
récupéré dans la chambre de Mike, les soins intensifs 
aux urgences, le lavage d’estomac, le coup de fil à Lydie 
pour la prévenir… Tout cela était décidément trop. Sa vie 
d’avant ressemblait à tout sauf à ça, il n’y avait jamais eu 
de prise de risque et pas beaucoup d’événements drama-
tiques.  Jack  ne  se  sentait  plus  d’attaque  pour  affronter 
l’inexplicable.

Pour Jack, Mike était au centre de quelque chose. 

Il  n’en  était  pas  à  coup  sûr  l’instigateur,  et  d’ailleurs, 
le rôle de Morgan n’était toujours pas clair dans toute 
cette affaire, mais peu importait. Il ne fallait plus revoir 
ce type, ces visites lui causaient trop de tort, il devait 
mettre un terme à cette histoire de fou. Jack se sentait 
à la fois remonté, presque en colère, et en même temps 
particulièrement exposé. Il était seul dans une chambre 
de l’hôpital, peu libre de ses mouvements, un peu comme 
si on l’avait encore rapproché de ce qui lui causait des 
problèmes. Il détestait franchement l’hôpital, à présent.

de lésions. Simplement, vous avez subi un choc, un peu 
comme si vous aviez risqué une noyade. Votre cerveau a 
décrété qu’il lui fallait du repos et vous avez dormi jusqu’à 
maintenant, voilà tout.

La femme médecin lui parlait doucement et choisissait 

ses mots comme si elle s’adressait à un enfant. Jack avait 
du mal à supporter son ton et se tourna vers Lydie avec 
un regard affolé.

— Mon amour, ne t’inquiète pas, tout va bien, tu seras 

comme avant d’ici 48 heures. Je vais prendre soin de toi.

Jack se sentait de plus en plus paniqué. Une infirmière 

jaillit  du  couloir  avec  une  petite  trousse.  Elle  injecta  à 
Jack un liquide rose. La femme médecin fit le tour du lit 
et emmena Lydie, qui était en pleurs.

— Ce n’est rien, c’est juste le choc, Madame. Bientôt, 

tout ceci ne sera qu’un mauvais souvenir, venez.

Jack  s’abandonna  à  l’effet  du  sédatif  et  sombra  dans 

un vague sommeil entrecoupé de visions plates de sa 
chambre sous différents éclairages. Le soir, la lumière de 
la veilleuse, puis l’aube bleutée.

Peu à peu, les souvenirs de la dernière visite remon-

tèrent, comme des bulles crevant la surface de l’eau d’une 
mare. Et se réveillant après un de ces courts sommes, 
Jack se remémora tout ce qu’il avait vécu dans la chambre 
de Mike en se demandant quel rapport il pouvait y avoir 
entre ses flashs et Mike. Après avoir repris le fil de sa 
propre vie et réussi à retracer tout ce qui s’était passé ces 
deux derniers jours, il finit par se dire qu’il était réellement 

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