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Jean-DiDier

et si c’était DéJà écrit ?

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que quelqu’un l’appelait bien à l’aide, encore et toujours. 
Dans cette transe incroyable, Jack savait bien que c’était 
à  lui  que  s’adressait  cette  supplique.  Il  se  voyait  avan-
cer vers cet homme et buter sur un obstacle. Mais quoi ? 
Impossible de le voir précisément. Jack ressentait simple-
ment l’impression désagréable que la mort rôdait. Au 
même moment, il sentit monter dans sa gorge comme une 
forte envie de vomir. Jack ouvrit alors les yeux comme 
quand on se réveille en plein cauchemar. Il entendait une 
voix, mais cette voix avait du mal à lui parvenir.

— Monsieur !
— Vous m’entendez ?
— Vous nous avez fait peur.
— Que m’est-il arrivé ? bredouilla Jack.
— Vous avez fait un malaise, vous êtes dans une 

chambre d’hôpital, vous avez passé vingt-quatre heures 
dans une sorte de coma, mais maintenant, vous êtes hors 
de danger et votre femme est à vos côtés.

— Mike…
— Chéri, ne t’inquiète de rien, tout va pour le mieux.
— Mike…
— On vous a retrouvé inanimé dans la chambre 

de Mike. Il ne semble pas que vous vous soyez battus. 
C’est Mike qui a appelé de l’aide. On ne sait pas combien 
de temps vous avez passé au sol… Euh… il y a eu un 
problème, monsieur… Vous avez vomi et vous vous êtes 
en  quelque  sorte  asphyxié.  Pas  longtemps,  nous  avons 
tout  contrôlé,  nous  sommes  sûrs  que  vous  n’avez  pas 

venait par les jambes. À chaque pas qu’il faisait dans la 
chambre en direction de Mike, ses membres se raidis-
saient, il avait l’impression d’avancer à travers une masse 
compacte, comme de l’eau ou de la neige. Il se sentait 
accablé.

Jack était prêt à hurler que tout cela suffisait. Mike lui 

tendit la main. Jack n’hésita pas. Mais au contact de leurs 
doigts, la vue de Jack passa au noir complet, il entendit 
le salut de Mike d’une façon complètement déformée et 
lointaine. Puis plus rien. Ou si, plutôt l’impression d’être 
aspiré dans une spirale qui vous engloutit dans le sol, des 
sifflements perçants et une énorme détonation, et enfin, 
un flash de lumière blanchâtre intense.

En fait, Jack glissait d’une façon vertigineuse dans une 

espèce de transe, une vraie scène d’horreur. Des flashs 
arrivaient de tous les côtés. Il se voyait avancer dans 
un champ de bataille boueux labouré par les sabots des 
chevaux. Les images devenaient un peu plus précises. Il 
essayait d’avancer sur ce champ de bataille qui semblait 
criblé de morceaux de ferraille, de chevaux et d’hommes 
morts en uniformes gris gisant sur le sol. Un objet attira 
tout particulièrement son attention : les boutons des 
uniformes étaient frappés des initiales « CSA ».

Il avait l’impression d’être dans un autre monde, trans-

porté  il  ne  savait  où.  Soudain,  un  nouveau  flash.  Une 
main bleuie tendue vers Jack, et quelqu’un qui appe-
lait à l’aide. À qui était cette main ? Jack n’arrivait pas 
à reconnaître cet homme. Mais, ce qui était sûr, c’était 

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