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Jean-DiDier

et si c’était DéJà écrit ?

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ce n’est sans doute pas lui le problème. Si tu penses que 
c’est la maison qui est à l’origine de tout cela, rien ne sera 
résolu si j’arrête de visiter Mike.

— Oui, mais si c’est toi qui inventes tout cela sans 

le vouloir, continuer d’aller le voir n’arrangera rien, au 
contraire…

— Voilà  que  maintenant,  c’est  toi  qui  cherches  une 

explication psychologique. Il faudrait savoir !

Il avait dit cela d’un ton de reproche et s’en voulut 

aussitôt.

— Je ne sais pas. Je veux dire… Je suis un peu désta-

bilisée de te voir aussi perdu, et je me sens bien embêtée 
maintenant de t’avoir attiré du côté de mes peurs et de 
mes doutes sur la rationalité de tout cela. C’est comme si 
c’était plus facile pour moi d’être la seule à penser de cette 
manière. Jusque-là, je pouvais me dire que je me trompais 
peut-être. Mais maintenant, c’est comme si toutes ces 
intuitions prenaient forme, comme si tout s’imbriquait 
dans une grande histoire qui me fait peur. Moi non plus, 
je ne connais pas ces forces dont nous parlons. Ce n’est 
pas parce que j’en ai l’intuition ou que je les entrevois 
que je suis plus forte que toi. Je ne me sens pas capable 
de t’aider. Je suis là, avec toi, face à tout ça, et j’ai un peu 
plus peur qu’avant, voilà.

Lydie se lova davantage dans les bras de Jack, qui se 

sentait doucement couler, de plus en plus épuisé. Les 
revirements de sa femme n’arrangeaient rien à son abat-
tement. Mais sans peur ni panique, il passait simplement 

Il  est  assez  logique  que  je  fasse  confiance  à  quelqu’un 
qui arrive à réfléchir là-dessus. Je ne sais pas à quoi j’ai 
affaire, je ne connais pas ces forces qui s’attaquent à moi. 
Je suis face à l’inconnu, et tu es là, à me donner quelques 
éléments de réponse, à m’aider à y voir plus clair. Tu es 
ma femme, je t’aime et je te fais confiance. Que puis-je 
faire d’autre ?

Il se tenait debout devant elle. Elle se leva et l’embrassa 

fougueusement. Elle avait les yeux humides, lui se sentait 
immensément fatigué. Il la serra fort contre lui et passa 
sa main entre ses cheveux en partant de la nuque.

— En  tout  cas,  je  sais  que  je  peux  compter  sur  toi 

et que nous arrivons toujours à faire face aux épreuves 
ensemble. Je me sens bien mieux qu’avant cette discus-
sion, crois-moi. Je suis sûr que nous saurons trouver une 
solution.

— Tu vas continuer à voir ce type ? Je veux dire… rien 

ne t’y oblige, tu sais, et si ça te rend nerveux, le mieux 
serait peut-être d’arrêter ou de demander à ce Morgan de 
te confier la visite de quelqu’un d’autre.

Jack  ne  répondit  pas  immédiatement,  il  continuait  à 

caresser la nuque de Lydie, pensif.

— Non.
— Tu vas arrêter de le voir ?
— Non. Je veux dire : je refuse d’abandonner la partie. 

Je ne vais pas me laisser avoir par quelque chose que je 
ne connais pas, je veux savoir de quoi il en retourne, ça 
ne peut pas être aussi idiot, et puis tu dis toi-même que 

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