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Jean-DiDier

et si c’était DéJà écrit ?

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les poches d’un de ses pantalons de velours qu’il aimait 
porter à la maison, quand un cri retentit.

Lydie  avait  hurlé  un  épouvantable  «  Qui  est  là  ?!  » 

Jack, saisi, eut du mal à répondre. Il bredouilla quelques 
mots d’une voix qui n’était pas la sienne. Appuyé sur la 
balustrade, il cherchait Lydie du regard et ne la trouvait 
pas. Au bout d’un temps qui lui sembla interminable, elle 
sortit de sous la mezzanine et apparut dans la lumière. 
Elle le regarda d’en bas, juste en dessous, son regard à 
la fois apeuré et embarrassé. Elle tenait à la main un des 
outils impressionnants qu’elle utilisait pour sculpter. Jack 
sourit tant qu’il put et chercha les mots les plus rassurants 
possibles  pour  effacer  l’incident.  Il  dévala  les  marches 
trop étroites et prit Lydie dans ses bras.

Elle lui reprocha sans agressivité de ne pas l’avoir 

prévenue de son retour. Jack avait oublié de lui dire qu’il 
avait modifié ses horaires de présence à la bibliothèque 
pour pouvoir assurer ses visites. Ils firent comme si rien 
ne s’était passé et ne reparlèrent pas de ce qui venait 
d’arriver. Au lieu de cela, ils échangèrent quelques mots 
sur l’aménagement du lieu. Lydie invita Jack à boire un 
thé avec elle, et ils se délassèrent un moment dans le 
salon. Puis Jack rejoignit son bureau et elle son atelier. 
Ils y restèrent jusqu’à l’heure du dîner. Sa compagne était 
toujours souffrante, alors Jack décida de cuisiner un repas 
léger avec quelques éléments consistants pour qu’elle 
reprenne des forces.

parce que peu fiable. Habiter dans un immeuble industriel 
pose des problèmes d’un genre particulier. Jack se dit 
qu’ils avaient réalisé un joli rêve, mais qu’ils en payaient 
tout de même le prix un peu cher. La grosse cage métal-
lique s’immobilisa dans un vacarme de ferraille et de bois 
hurlants. Il sortit et se dirigea vers la porte qui donnait 
sur la partie haute de leur espace. Il voulait se déplacer 
le moins longtemps possible à l’intérieur avec ses chaus-
sures et ses vêtements qui dégouttaient sur le sol.

La porte du niveau supérieur donnait sur un petit 

corridor  qui  reliait  les  anciens  bureaux.  Ils  étaient 
simplement peints en blanc, l’éclairage y était encore 
assuré par un triste plafonnier. C’était la partie de leur 
loft  qui  était  en  fait  la  plus  industrielle.  Un  couloir 
aveugle avec quelques portes, dont la plupart étaient 
condamnées. Jack se dit qu’il faudrait, à terme, revoir 
cet endroit lugubre. C’était un chantier sans fin, qui leur 
avait déjà coûté pas mal d’argent. « Une belle applique 
et un tableau devraient suffire », se dit-il. Il proposerait 
à Lydie de peindre une fresque. Il rit en se demandant 
comment elle prendrait cela.

Il arriva dans le dressing attenant à leur chambre et 

se  déshabilla  presque  entièrement,  puis  enfila  quelques 
affaires d’intérieur légères, en prévision d’un après-midi 
de travail personnel à son bureau. Il sortit et arpenta le 
couloir en direction de l’atelier de Lydie. Il marchait sans 
précipitation, se tenant assez loin du bord, les mains dans 

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