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Je
viens
de
terminer
le
roman
par
excellence !
« Les Horizons perdus » de James Hilton.
CALVIN
ARMSTRONG (Prend place sur son siège et dépose ses affaires sur
la longue table.)
Jamais entendu parler !!
AARON
ACKERMANN
Tu m’étonnes !!
Toi, sorti de tes bouquins de physique !
UNE VIEILLE DAME
Chut !!!
Mais pourquoi faut-il que les bibliothèques soient fréquentées presque uniquement
par des personnes âgées, acariâtres, alors qu’elles ont la possibilité d’emprunter
ce qu’elles veulent et ainsi, lire bien tranquillement chez elles.
Aaron porte son regard vers sa gauche, et aperçoit un très vieil homme, qui
parcours un ouvrage aussi parcheminé que la peau de son visage, en respirant
avec difficulté.
AARON
ACKERMANN (Il baisse légèrement le ton, mais poursuit avec la
même exubérance)
Pourtant tu adores les romans d’aventures
empreints d’exotisme et de chasses aux
trésors… (Un temps) eh bien, figures-toi que
l’auteur y décrit un paradis sur Terre au fin
fond de l’Himalaya !
Il visualise le concept et se lance dans une épique épopée à grands renforts de
gestes… véritable pantomime.
Une oasis de verdure luxuriante, dissimulée
au milieu des sommets perpétuellement
enneigés.
CALVIN
ARMSTRONG (Ne prête que peu d’attention à ce qu’il entend et
tourne les pages d’un cahier de classe qu’il vient de sortir de sa sacoche)