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Derley fait ses comptes. Un mort, un flingue, 11 lingots d'or et plus de 6000

francs dans le sac. Une ferme pourrie et, un vélo.

DERLEY

- "Bon. Ne paniquons pas."

Derley prend le sac d'or, le monte à l'étage. Marche dans le sang et fait trace
jusqu'à la chambre où elle fourgue le sac à la cheminée et referme le rideau.
Bon, les traces ne sont pas très voyantes. Elle redescend. Met le flingue et le
pognon dans son sac à main. Ramasse la clé du mort sur la table, sort de la
maison, ferme la porte sans clef et enfourche la bécane du vieux. Au bout du
chemin, direction l'hôpital. Mais où y a t-il un hôpital-de-brousse dans cette
jungle ? Son épaule la fait souffrir elle ne peut aller du côté que çà grimpe et
part vers la gauche. Elle a du mal a tenir le guidon d'une main et zigzague
sur lapetite route. Deux cent mètres plus loin en sortie de virage: sa Diane !
La   voiture   arrêtée   en   plein   au   milieu   de   la   chaussée.   Elledescend   de
bicyclette et sort son flingue. Elle s'approche, le moteur tourne, Robert est
écroulé contre le volant.

Derley contourne la voiture, ouvre la porte côté  droite, entre et coupe  le
contact. Puis ouvre la portière gauche et pousse le mort. Elle ressort, tire le
mort vers le bord de la route. Aucun moyen de le cacher. Et si quelqu'un
arrive ? Vite elle va enlever son vélo du milieu de la route et le balance dans
des   arbres   en   contre-bas.   Revient   vers   la   Dyane,   ouvre   le   coffre   arrière,
furête dans un carton, extrait une courroie et la déplie sur au moins 4 m !
Elle passe la courroie dans la boucle au pied du mort puis, l'autre bout est
noué serré au pare-choc. Elle monte en voiture, met le contact et démarre.
Un kilomètre plus loin elle s'arrête, sort et constate. Il reste une jambe, le
bassin, colonne vertébrale et 4 côtes. Elle remonte en voiture, manoeuvre à
un chemin et repart d'où elle est venue. Passe sur un bras puis en enjambe
un autre dans les traînées de boyaux tout le long. Puis arrive à la tête au
côté gauche de la route. Y passe deux roues dessus et continue sans ralentir
puis s'arrête. Sort, détâche la sangle nettoyée du pare-choc et la balance
dans le coffre. Repasse derrière le volant et revient chez elle. 

DERLEY

- "Bon, c'est pas que je m'enmerde mais çà m'étonnerait bien 

que je puisse faire pareil pour l'autre. Si je le balance au puits,

j'ai plus d'eau et peut être retrouvé. Idem si je l'enterre si passe 

un chien. Donc, le mieux est encore d'attendre la nuit et d'aller le

promener sur la route derrière ma Ferrari !"

Satisfaite elle entre à la ferme et va chercher dans le carton au premier

étage   le   nécessaire   à   pansements.   Coton,   Mercryl-Laurilé,   Ether,

Mercurochrome, gaze et sparadrap. Elle se déshabille et se nettoie dans la

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