-Jeune Sirion, nous avons appris le décès de ton père suite au retour des
survivants. Par respect pour nos défunts je ne débâterai pas du caractère
insensé et du nombre insurmontable de nos pertes engendré par cet assaut
que j'ai jugé dès le début totalement suicidaire.
Un autre vieillard placé dans la pénombre poursuit :
-Tu n'ignores pas qu'avec la mort du chef, jusqu'a ce que sa succession soit
choisie, nous serons les seuls aptes à trancher
quant aux décisions de notre politique futur.
Le plus jeune des anciens termine :
-Ce qui inclue bien évidement les activités guerrières à venir. Ceci étant dit,
pour quelle raison nous as tu réuni ?
Sirion s'assoit alors en tailleur et répond a l'assemblé :
-Vénérables, je suis bien conscient que je ne dispose à l'heure actuelle
d'aucune autorité sur notre peuple. C'est donc avec humilité que je vous
supplie d'entendre ce que j'ai à dire. A la suite de l'assaut j'ai été fait
prisonnier par l'ennemi.
Je suis parvenu à m'échapper et j'ai fait connaissance avec des citadins
exprimant la volonté de nous porter assistance dans notre lutte.
-Des citadins…Comment comptent-ils nous aider ? reprend le leader du
conseil.
Sirion répond sans hésité avec toute la franchise dont il dispose.
-Respectable Nemros, se serait plutôt « elle » en fait. C’est une spécialiste
en communication, elle est au service de l’armée.
-DE L’ARMEE ??? s’exclame le groupe entier. Des rumeurs se font alors
entendre dans toute la pièce, rapidement calmées par Nemros qui rajoute :
-Es-tu aussi irresponsable que ton père ? Comment as-tu pu te
compromettre avec ce genre de personnes ? Abandonne ton idée, elle nous
conduira tous en prison ou au cimetière. Maintenant retire toi, nous devons
décider de ton sort. Ton alliance avec des militaires est très grave, prépare
tes affaires, tu seras sûrement expulsé de notre village dès l’aube.
-Ne vous donnez pas cette peine. Je vous quitterai bien avant que le soleil ne
se lève et j’emmènerai avec moi tous les hommes valides désirant faire
triompher notre cause.
-Alors prévient ceux qui te suivront qu’ils seront considérés comme des
traitres et qu’il n’auront plus le droit de revenir vivre parmi nous à moins
que ton plan ne réussisse.
Rire général….
Sirion anxieux rajoute
-Qu’adviendra-t-il de leur famille ?
-Nous ne sommes pas sans cœur. Les fautes d’un homme n’ont pas à être