GALLISA BRUNO Mon grand-père est une diva
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SAM
C’est terrible. Une chance finalement que tu aies envoyé le disque
à papa, c’est ce qui l’a sauvé des flammes.
SAM sort un Thermos et verse un café fumant dans une tasse qu’il tend à CLAUDE.
CLAUDE
Il n’y a pas de hasard dans la vie, mon chéri. Avec Charles, je n’ai
pas vu le temps passer.
Et malgré ces soixante années ensemble, je n’ai eu le temps de
tout lui dire.
CLAUDE souffle sur la tasse pour en refroidir le contenu et la buée sortant de sa
bouche se mélange aux vapeurs chaudes du café.
CLAUDE
60 ans d’une vie réduits en fumée.
… Il faut parler aux vivants, Sam, parler aux
Vivants, après c’est trop tard, tu comprends ?
CLAUDE, en disant cela pose sa main sur cel e du jeune homme.
SAM
Oui, papy.
SAM démarre la voiture et al ume la radio qui joue une chanson d’Édith Piaf, Non, je
ne regrette rien.
99 - RUES DE PARIS - VOITURE - EXT. JOUR
La Chevrolet Camaro circule dans Paris, la capote défaite.
CLAUDE, emmitouflé chaudement, lunettes de soleil sur le nez, regarde les
monuments de la capitale défiler sous ses yeux émerveil és.
Édith Piaf chante toujours.
SAM monte le son de la radio.
100 - GRANDE SALLE - MAISON DE RETRAITE - INT. JOUR
SARA et tous les autres pensionnaires applaudissent énergiquement tous les artistes
qui sont sur scène.
101 - SCÈNE GRANDE SALLE - MAISON DE RETRAITE - INT. JOUR
Les artistes-sosies-transformistes, remercient le public en saluant avec emphase.