GALLISA BRUNO Mon grand-père est une diva
49
CAROLE les salue rapidement et n’a de cesse de balancer son regard entre les
innombrables tatouages de DELPHINE et les yeux maquil és de RODOLPHE.
RODOLPHE
C’est marrant… enfin non, pas marrant, pardon, ce n’est pas
vraiment ce que je voulais dire… Non, parce qu’on est d’accord,
on n’est pas vraiment dans le temple de l’humour ici, alors marrant
non, disons plutôt étrange, c’est ça, étrange, c’est plus
approprié…
Ils le regardent tous s’embourber dans ses explications.
RODOLPHE
Bref, vous ne vous ressemblez pas du tout.
CAROLE semble sidérée parce qu’el e entend.
RODOLPHE et DELPHINE la dévisagent ostensiblement, la regardant sous toutes
les coutures.
CAROLE est de plus en plus mal à l’aise.
DELPHINE
Si, y a quelque chose au niveau du nez.
CAROLE s’impatiente.
CAROLE
Il faut qu’on y ail e, Sam.
Avant qu’ils ne partent, RODOLPHE s’approche de CAROLE, l’effrayant un peu, son
visage presque col é au sien et lui parle sur le ton de la confidence.
RODOLPHE
Arrête le parme, chérie, ça écrase. Opte plutôt pour le bleu, ça
rehausse et ça ira très bien avec tes yeux, crois-moi.
RODOLPHE lui fait un clin d’œil avec son long faux cil, puis s’éloigne avec
DELPHINE.
CAROLE, toujours perplexe regarde partir RODOLPHE, évoluant nonchalamment
avec son déhanché prononcé et tenant DELPHINE par le bras.
SAM sourit en voyant sa sœur déstabilisée.
SAM
On y va ?
CAROLE
Hein ? Oui !
31 - HÔPITAL - CHAMBRE DE RAYMOND - INT. JOUR