GALLISA BRUNO Mon grand-père est une diva
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SAM met sa veste pour partir.
CAROLE s’est accroupie pour ramasser les papiers.
CAROLE
Tu viens toujours avec moi demain à l’hôpital ?
SAM s’immobilise et reste muet. Son regard se pose sur les photos de famil e tandis
que CAROLE lui parle, derrière lui, accroupie.
CAROLE
S’il te plaît, Sam, si on se serrait les coudes cette fois-ci ? J’ai
besoin de toi, frérot.
SAM
Ouais.
CAROLE (penaude)
Et ce serait bien que…
SAM ferme les yeux et un rictus se dessine sur ses lèvres.
SAM (la coupant)
… Et surtout pas un mot de tout ça à papa. Continuer à faire
comme si de rien n’était, comme toujours. Je te préviens, je
l’accompagne jusqu’au bout et après, ne compte plus sur moi pour
jouer à la famil e modèle.
SAM sort.
CAROLE, seule, agenouil ée, regarde tous les papiers au sol en soupirant.
20 - SALON DE TATOUAGE - INT. SOIR
Le salon est fermé, le rideau de fer est descendu.
La lumière est tamisée. Une musique jazz rythmée se fait entendre.
DELPHINE arrive devant le miroir psyché en déshabil é de soie qu’el e laisse
lentement tomber à ses pieds.
Elle se retrouve en porte-jarretel es et corset ultra serré, sa poitrine totalement
comprimée.
Elle se saisit d’un boa posé sur une chaise et commence à faire des mouvements
sexy avec son corps.
Elle sourit et s’amuse.
Elle chante en playback.
Elle est maladroite et confuse dans la chorégraphie, mais el e prend réel ement du
plaisir à tenter de refaire des mouvements précis.
Elle jette le boa dans un mouvement langoureux et se retourne, dos au miroir pour
dégrafer son corset, tout en essayant de garder les yeux sur le miroir.
Elle galère visiblement, mais finalement réussit à retirer le corset à coup de gros
soupirs. Elle respire plus facilement.
Elle se retourne alors, souriante pour faire face au miroir en soutient gorge.