quelque peu… fantasque, envers le chef de la
Sûreté… !

En  attendant,  les  deux  policiers,  usaient  leurs  semelles,  faisant  mine  de  sortir
d’une soirée mondaine, très arrosée, et se présentaient à tous les hôtels de luxe de
la  capitale  afin  de  questionner  discrètement  grooms,  chasseurs,  bagagistes,
voituriers…  personnel  toujours  dévoué  et  prolixe  lorsqu’une  obole  leur  était
promise.

Sur les Champs, les bijoux des dames, aigrelettes de diamants, riches bagues,
lourds bracelets chargés de pierreries scintillant aux reflets des lumières, c’était
toute l’aristocratie, le haut monde du fonctionnarisme qui avait sorti toutes ses
parures pour figurer ce soir.

Chef ! Nous voici bientôt arrivé au « Royal
Palace Hôtel » !...

L’inspecteur porte son regard sur l’immense façade qui s’approchait
inexorablement, stoppe, pousse un soupir de dépit…

(Contrarié et fourbu)

Rentrons !

(À voix basse) Oui !... Rentrons… !

Le vieux policier était harassé. Depuis plusieurs jours, les évènements se
succédaient avec une telle rapidité, que l’inspecteur de la Sûreté, malgré son
extraordinaire résistance, en était à se demander s’il aurait longtemps encore, la
robustesse physique nécessaire pour mener vite, et à bien, la série des investigations
auxquelles il se livrait, mais également, pour supporter les nombreuses fatigues
que lui imposait sa situation de perpétuel témoin – passif, par la force des choses
- dans les drames et les aventures qui gravitaient autour de lui.

Ils longèrent l’imposante façade, puis s’éloignèrent, alors que, quatre étages plus
haut…