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Soudain, retentit une voix railleuse, sèche, impérative, voix de menace, voix de
commandement, voix que la Comtesse ne connaissait que trop bien, une voix
qu’elle n’avait jamais écoutée sans une secrète frayeur…
(D’une sombre colère)
Il pourrait vous en cuire en tout cas !!
(Avec amour)
Ahh !... Fantômas ! c’est vous mon cher !!
(Avec une sombre frayeur)
F… F… Fantômas !!!!
Sa liquéfaction fut aussi spectaculaire que celle d’un vampire coincé entre un
crucifix et une gousse d’ail.
Il savait à quoi s’en tenir sur le tragique Maître de l’épouvante, il savait que
l’insaisissable bandit avait accumulé les ruines, les deuils, qu’aucun crime ne
l’avait effrayé, qu’aucun forfait ne l’avait épouvanté, il se fût fait scrupule de
répondre sur un ton badin à une plaisanterie même innocente, dès lors que
l’auteur de tant d’atrocités y était mêlé.
Celui qui allait bientôt devenir l’insaisissable, le maître de tout et de tous, s’était
introduit dans la chambre, telle une ombre, un nuage d’homme.
Lui-même !
Il se déplaçait dans la chambre tel un félin tournant autour de sa proie et
s’apprêtant à lui porter le coup fatal ! Imparable !!
Tu
croyais
pouvoir
te
moquer
de
moi
impunément… galvauder aux yeux de tous, le nom
illustre de Fantômas, commettre en mon nom les