NOTE D’INTENTION
Comédien de temps en temps et ayant besoin d’images pour ma bande démo,
mais auteur écrivant actuellement une série de très courts, j’avais envie de
faire un petit film comique permettant de me mettre en scène... et pas
vraiment de démontrer qu’au quotidien, « toute vérité n’est pas bonne à
dire »… et que finalement, le « crime » paie toujours… Mais bon, pris au jeu de
l’écriture, j’ai un peu développé ce que je voulais plutôt léger au départ, en
prenant conscience que vu le nombre de figurants, je ne pourrais pas le
réaliser.
Le constat cynique du film est, ici, atténué par l’emploi d’un personnage plutôt
bonhomme.
Tout le film repose d’ailleurs sur l’interprétation du comédien, sa faculté à
passer de la gaieté et dérision à un pathos crédible.
PSYCHOLOGIE DES PERSONNAGES
LE CLOCHARD : Bien qu’il ne possède rien, il est heureux... D’une nature
paresseuse, intelligente et roublarde, il n’en veut absolument pas à la
société, n’est ni envieux des autres ni aigri, assumant le fait qu’il dépend
d’eux… Il n’en a pas honte, et transforme cela, en jeu… Contre leur argent,
il donne aux gens le sentiment d’avoir fait une bonne action.
LES FIGURANTS : Lors du premier affichage… ils sont choqués – voire
outrés – de voir ce clochard hors normes, décomplexé (un clochard, ça doit
forcément être malheureux)… et ont une réaction de bourgeois bien
pensants… On se demande d’ailleurs s’il ne reproche pas à cet homme qui
ne possède rien, d’être aussi heureux – sinon plus qu’eux – et surtout sa
franchise… qui est pour eux, une moquerie/agression.
Lors du second affichage, la normalité est de retour… Ils sont en terrain
connu : le clochard est malheureux et eux, redeviennent les anonymes –
dont la générosité permet la survie d’une personne malmenée par la vie.
LA VÉRITÉ de JEAN-LOUIS BOUZOU 3/8