- "ÔH-ôh ! Pas si vite y a les pompes derrière !... Doucement,
doucement un peu à droite, DOUCEMENT JE VOUS DIS ! Bon,
arrêtez. Coupez le moteur."
Derley sort et regarde le pompiste entrer dans son garage puis ressortir avec
un charriot. Va brancher le fil et revient avec son masque à la main.
Le POMPISTE
- "Rentrez dans la voiture côté passager. Vous me le tiendrez."
Derley entre et tient le volant.
Le POMPISTE
- "Ne regardez pas, c'est pour les yeux !"
Le garagiste lui soude le volant puis ôte son masque.
Le POMPISTE
- "Touchez pas c'est chaud ! Bêh on peut dire que vous avez de la
chance qu'elle ait roulée jusqu'ici. Vous venez de loin ?"
DERLEY
- "De la grange à Barleau."
Le POMPISTE
- "De la grange à Barleau ! Bêh dites donc vous n'avez pas fait
une affaire !"
DERLEY
- "Une affaire ?"
Le POMPISTE
- "Bêh oui, c'est là qui a dix huit... ou vingt ans de çà y avait eu
des gangsters qui s'y étaient retranché. Un carnage ! D'ici on
entendait d'ici les coups de mitraillettes ! Cà y allez ! La police les
a nettoyé en pleine nuit. 3 morts."
DERLEY
- "Qu'est-ce qu'ils avaient fait ?"
Le POMPISTE
- "Attaque de la banque-poste à Cherley-Beaulieu ! C'était en 62
çà. Mais les poulets n'ont rien retrouvé. A mon avis ils devaient
être dans deux bagnoles et l'autre a filé avec le fric !"
DERLEY
- "Le fric ? Y avait combien ?"
Le POMPISTE
- "Cà, on sait pas. Ils avaient ouvert les coffres de particuliers qui
ont dit que ce n'était que des papiers. Allez savoir !
DERLEY
- "Et cette maison..."
Le POMPISTE