ROBERT
- "La valise !... La valise 'vide' ! La valise vide qu'est tombée
toute seule !"
Robert redescend les escaliers, remonte avec le chevalet, l'ouvre dans la
chambre, grimpe au plafond et passe la tête sous les tuiles. Puis redescend,
fouille ses affaires et remonte aux escaliers avec un lampe électrique.
Regrimpe au chevalet, repasse sa tête au dessus du plafond. Noir. Il casse
des liteaux, monte à la dernière marche et fouille les combes remplies de
toiles d'araignées. Quelque chose brille. Il le prend. Un pied de biche. Puis un
autre. Un calibre ! Il redescend.
ROBERT
- "MERDE ! Un Glock !
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Lendemain matin. Intérieur maison de la mère à Derley
La MERE de DERLEY
- "Mais j'y pense Derley, avec la valise il n'y avait rien d'autre ?"
DERLEY
- "Bâh, je sais pas. Suis pas remonté."
La MERE de DERLEY
- "SÛR qu'il devait y avoir de la caillasse !"
DERLEY
- "De la caillasse ?"
La MERE de DERLEY
- "Oui quoi ! Du pognon ! De l'oseille, du blé, de la fraîche, des
biftons, quoi !"
DERLEY
- "J'ai pas regardé."
La MERE de DERLEY
- "Âh ma fille, t'es trop conne ! Voilà, t'es trop conne ! S'il y avait
de l'or, il devait surement y avoir plein de liasses de billets !"
DERLEY
- "Qu'est-ce qu'il y avait dans les coffres ?"
La MERE de DERLEY
- "Cà, j'en sais fichtre rien ! Je faisais le gué à la porte, c'est tout.
Puis, la sirène a sonné ! S'est mise à hurler qu'on aurait pu
l'entendre d'ici ! L'Antoine a dit 'GO' ! et on s'est tous enfourné
dans les bagnoles et tiré en vitesse !"
Un silence passe.
DERLEY
- "Cà fait de la tune çà."