Derrière lui, EVA ralentit le pas et se poste à ses côtés. Sans attendre, elle le prend
dans ses bras.

51. EXT. JOUR – JARDIN MAISON HECTOR

Quelques  heures  plus  tard,  adossé  à  l’immense  sapin,  le  feuillet  dactylographié  de
son  père  à  bout  de  bras,  NOE  contemple  silencieusement  le  jardin.  Sous  d’épais
nuages, des oiseaux perturbent la quiétude. Le silence revenu, il fait subitement volte
face et file vers l’intérieur de la maison.

52. INT. JOUR – SALON / ENTREE MAISON HECTOR

Dans  l’embrasure  du  salon,  NOE  inspecte  la  pièce.  Rien  n’attire  particulièrement
son attention. Il abandonne le feuil et d’HECTOR sur la table basse, fixe le poêle à
bois ouvert et va l’inspecter. Dans les cendres du feu, il tombe sur une prescription
brûlée sur un tas presque entièrement consumé. Il saisit le bout restant et fixe ce
qu’il  reste  de  lisible :  le  logo  de  l’assistance  hospitalière  publique  et  l’abréviation  :
« Pr. ».
Au téléphone, NOE s’immobilise dans l’entrée.

SCHEINBERG (off, au téléphone)

Vous êtes le fils d’Hector Malone ?

NOE (au téléphone)

Oui, Noé Vatel. Merci de me rappeler
professeur.

SCHEINBERG (off, au téléphone)

A vrai dire, je suis soulagé de vous avoir, votre
père n’a jamais voulu que l’on contacte qui que
soit et je n’ai trouvé aucune famille à joindre…

NOE (au téléphone)

Logique, je n’ai revu mon père qu’hier, après
vingt ans d’absence.

SCHEINBERG (off, au téléphone)

Compris, j’en suis désolé. Et avant de vous en
dire plus, on l’attendait ce matin pour un
examen et des résultats d’analyses mais il n’est
pas venu.