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DARKO (bas)
Je sais où tu habites. Slatki snovi (Fais de beaux
rêves).
Imperturbable, elle disparaît.
30. INT. NUIT – MAISON HECTOR
DARKO rejoint l’intérieur de la maison. Il éteint la lumière principale, referme
l’habitation et empoigne son revolver.
Sur ses gardes, le serbe gagne le salon et ne trouve pas HECTOR dans son fauteuil.
Arme pointée devant lui, il inspecte un escalier et lance à travers la maison.
DARKO
La Mercédès, je la croyais à la casse…
N’importe qui… pourrait nous trouver… Dobri
bog (Bon Dieu) Hector, fais le nécessaire
maintenant.
Le silence est pénétrant. DARKO revient sur ses pas.
Au milieu de l’entrée, fébrile, il se tourne un instant vers la porte de la maison puis
vers celle fermée des toilettes. Etouffés par un silencieux, deux coups de feu partent.
Le serbe s’effondre avant l’ouverture des cabinets. Avachi sur les toilettes, revolver
à bout de bras, HECTOR inspecte le trafiquant : étendu sur le sol, la base du cou
touchée par une première bal e, l’homme se tient le bas ventre atteint par la
deuxième. En sueur, le vieil homme reprend difficilement sa respiration. Il se lève,
claudique vers DARKO et s’arrête près du corps immobile.
HECTOR
Combien de fois tu t’es servi dans mon dos
partner ? Tu crois que je n’ai jamais su, ni
couvert ta lâcheté ?
Le vieil homme part gravement vers le salon. Il trouve son mobile pour l’inspecter
nerveusement avant d’écrire un SMS à un contact nommé N. : «
Que fais-tu ? ».
31. EXT. NUIT – ROUTE / PARKING RESTAURANT
La nuit bénéficie de la pleine lune. Au bord de la départementale qui borde le
restaurant, EVA est retranchée entre deux véhicules. Au milieu du parking, à l’affût
du moindre mouvement, elle observe la fermeture de l’établissement.