soulevant des bourrasques de poussière qui tourbillonnent sur plusieurs
dizaines de mètres avant de retomber dans un silence complet alors que le
train est déjà loin.
A bord les voitures sont entièrement vides à l'exception de la première dans
laquelle sont entassés quelque soldats. Parmi eux une jeune femme, son
uniforme est différent des autres. Elle est brune, les cheveux courts et les
yeux d'un jaune si pure qu'il lui donne l'allure d'un félin. Elle n'est pas d'une
grande beauté mais son charme a déjà attiré l'attention de tous ses
compagnons de route.
Une explosion à l'arrière du train. La locomotive poursuit sa route sans
même freiner alors qu'il s'en ai fallu de peu pour qu'elle déraille. Les
hommes chargés de la sécurité se précipitent sur les mitrailleuses latérales,
des sortes de gros side-cars fixés sur les cotés du wagon. Ils ouvrent alors le
feu sur des cavaliers enrubannés montés sur une variété de mantes
religieuses géantes, les Arias, ces derniers ripostent avec des tirs de grenades
mais la plupart d'entre eux sont déchiquetés par les balles avant même
d'avoir pu saisir leur arme. Quelques explosions parviennent à atteindre des
wagons centraux mais le train avance trop vite et les assaillants sont
rapidement distancés.
"-Alors Sofia, quelque peu mouvementé ce voyage pour atteindre le QG
central ? lui adresse l'officier en charge.
-Que voulaient-ils ? questionne-t-elle.
-Ho ce sont surtout des voleurs qui souhaitent revendre tout ce qu'il n'auront
pas détruit au cour de leurs assauts.
-Tout de même s'en prendre à un convoi militaire c'est risqué pour le peu
d'argent qu'ils pourraient récolter.
Un homme massif, précédemment à bord d'une mitraillette prend la parole.
-Il ne sont pas que de simple voleurs. Si ils s'en prennent à nous c'est parce
qu'ils maudissent la "Protection et Énergie", et ils savent très bien que nous
sommes tous leurs employés. Ils louent le soleil comme un dieu et pensent
que le bouclier n'a pas lieu d'être.
-Pourtant sans le bouclier nous ne pourrions pas survivre, tout le monde
sait que depuis la guerre du pétrole en 2025 il n'y a plus de couche d'ozone
et que sans elle le soleil devient mortel. Rétorque Sofia.
-Et bien apparemment eux n’y croient pas.
-Il suffit Astor, cesse d'importuner la dame. Ordonne l'officier.
-Bien monsieur."
Dans le calme revenu les hommes d'infanterie retrouvent peu à peu leur
place à l'abris des vents froids du désert.
Secteur sud de Northtown, en face de la gare des marchants vantes les