que ce dernier lorgne sur la somme impressionnante qu’il reste encore dans
le bagage, il s’empresse de refermer la fermeture éclair et le rend à Sofia.
Sur un ton décisif, il rajoute :
-Bon tu as ton argent et ma moto, nous allons partir à présent.
-Faites, faites…
Et tandis que les deux militaires se dirigent vers leur engin flambant neuf,
leur vendeur fait signe à ses hommes planqués dans l’ombre. Cinq gaillards
avec des barres à mines sortent de leur cachette l’air menaçant, le plus
costaud prend la parole :
-Je pense que votre sac va vous gêner pendant votre voyages, tu devrais le
laisser ici ma belle.
Astor, hors de lui s’exclame :
-Tu tentes de nous voler !
-Allons je veux juste vous rendre service.
-Merci mais je pense qu’on va se passer de tes conseils, Sofia grimpe on y
va.
-Vous n’avez pas vraiment le choix, laisser l’argent et on vous laissera
repartir en un seul morceau.
D’un seul coup Astor se jette sur ses assaillants. Il ramasse presque autant
qu’il ne donne mais sa résistance à la douleur est démentielle. Suite à une
lutte acharnée il parvient à venir à bout des escrocs en s’emparant d’une des
barres. Se sentant en danger, le chef de l’entrepôt sort une arme de poing et
s’apprête à abattre Astor, quand Sofia se précipite sur son bras pour l’en
empêcher. Un coup de feu part, c’est Astor qui finalement décide d’utiliser
l’arme cachée dans son manteau pour percer de part en part le crâne du
traitre.
-Si vous l’aviez depuis le début pourquoi vous ne vous en êtes pas servi ? lui
demande Sofia.
-Tout d’abord je n’aime pas tuer quand ça n’est pas indispensable, et puis le
bruit d’un flingue attire les flics, maintenant que c’est chose faite, il nous
faut filer en urgence.
Après avoir récupéré l’argent précédemment versé pour le paiement du
buggy, Astor grimpe sur sa moto et demande à Sofia de le suivre aux
commandes du tout-terrain. Très rapidement ils s’éloigne du quartier et
entendent au loin les sirène des voitures de patrouille. Arrivés devant
l’habitat de Marcus, Astor range sa moto dans le cagibi accolé, y récupère un
gros sac puis prend la place de Sofia qui se glisse sur le siège passager. Ils se
dirigent à présent hors de la ville.
-Qu’y a-t-il dans le sac que vous avez pris ?
-De quoi survivre jusqu’au camp de Sirion.