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SCÉNARIO

C’est l’histoire d’une fille
Qui sous la contrainte
voyage le jour

Elle est chinoise
Travaille dans un centre de massages/ pédicures
Elle vit à paris et rêve d’ailleurs
Elle est étudiante et na pas d’argent
Elle ne veut pas prendre l’avion, ses Parents là bas lui disent que ca ne se fait pas; lui disent ma chérie non tu
restes, tu travailles, débrouilles toi pour nous, sois forte, pense a nous par de petites choses : la photo de nous
enlacés que tu regardes chaque soir avant de te coucher, au dessus de ton petit lit sans sommier.
Prendre l’avion, c’est fini. 4 vols dans une vie, à dit cet ingénieur ici à la radio. Il faut que tu conserves tes 2
derniers vols pour la vie, ma chérie ont ils dit, souriants et confiants au bout du téléphone. Ne t’en fais pas pour
nous, tout reste comme avant. Tout avance et reste impermanent. Alors elle les sait là bas, dans leur petite
maison dans les vallées, dans leur ferme au potager, descendre les cochons et boire du thé.

Le matin, elle se lave et sort.
Ses cheveux noirs et forts sont encore humides, tout juste lavés de son bain d’huile, plaqués en un chignon, qui
lui tire les yeux, lui dégage le visage. Toute nue, Toute fraiche. Comme nue au monde, elle offre le bout de son
nez qui rougit dans le froid sec de Paris d’automne au monde entier, parmis les feuilles mortes.
Elle remonte la rue de Charonne, dans son long manteau vert contre le vent glacial.
Arrêt Charonne Chanzy, ligne 46 Direction Château de Vincennes.

Tous les soirs dans le même restaurant.
A la maison de la culture du Japon.

Qui parle ? Pas elle
Narrateur omniscient, comme des courants de conscience
Décalage entre Le voyage dans sa tête Et le voyage physique
On peut montrer qu’il ne suffit pas de faire des kilomètres pour voyager
Mais finalement la nouvelle illustre toujours, dans ce même mouvement cyclique de déracinement, de voyage, de
partir, encore et toujours, voyager une journée, une soirée, puis revenir, là, dans cette petite chambre muette;
qu’on ne peut plus voyager.
Le vrai ailleurs est ailleurs.
Alors, comment se réinventer, se nourrir de l’autre, à l’heure de la décroissance? Il en va un repli sur soi, un repli
sur son quotidien, sur son identité nationale, culturelle; qu’on est obligés d’assumer, de porter, lourdement sur la
tête, sur le dos, de se trainer comme une besogne comme on traine du pied tous les jours pour aller au bureau.
De se montrer, se tenir là. Avec écrit en gras : voila, je suis ça. Je suis française. Je suis Européenne. Je suis
Occidentale. Et c’est la fatalité.
C’est le désespoir et la recherche d’une tentative d’échappement/ échappatoire à l'assignation à résidence, a
notre culture; à notre vie. Qui nous semble aujourd’hui imposée. On vous l’impose, votre identit é. Vous la fait
comprendre pleinement, vous la fait ressentir comme un couteau planté dans le flan, vous l’envoye a la gueule,
comme une claque. Vlan. La violence du soi. De l’identité.

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