GALLISA BRUNO Mon grand-père est une diva
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C’est quoi le problème, alors ? Quoi, t’es déçu, je ne suis pas à la
hauteur, c’est ça ?
SAM parle fort, ce qui crée un malaise parmi les autres comédiens. RAPHAËL
l’entraine plus loin.
RAPHAËL (sur un ton autoritaire)
C’est de toi dont je parle là, pas d’Hamlet. Quand j’aurais un
problème de metteur en scène, tu seras le premier averti,
crois-moi. Je ne suis pas ton ennemi, Sam.
SAM (radoucit)
Excuse-moi.
RAPHAËL (amical)
C’est juste que j’ai l’impression que tu prends moins de plaisir à
jouer, c’est tout et c’est vraiment dommage pour toi et pour nous.
Tu peux me parler Sam, tu le sais… et je ne demande que ça…
non, pardon, je demande beaucoup plus, mais je peux me
contenter de parler, pour l’instant.
Il se sourient tendrement et RAPHAËL lui donne un léger coup d’épaule.
Leur attention est attirée par des crissements de pneus sur la route toute proche.
Une voiture arrive à vive al ure et pile devant le théâtre.
CAROLE sort en trombe du véhicule et fonce sur SAM, qui s’éloigne brusquement de
RAPHAËL.
124 - RUE - QUARTIER OPÉRA - EXT. NUIT
CAROLE arrive sur SAM, hors d’el e et l’invective.
CAROLE
Mais qu’est-ce qui t’as pris, bon sang ? À cause de toi, il a fait une
crise. On a fail i le perdre avec tes conneries !
125 - EXTÉRIEUR THÉÂTRE - QUARTIER OPÉRA - EXT. NUIT
Les comédiens, médusés et curieux, observent la scène de loin. RAPHAËL les
rejoint.
RAPHAËL
Tout le monde rentre maintenant, al ez, dépêchez-vous !
Il reste à l’extérieur et suit la scène.
SAM reste silencieux.
CAROLE fonce sur lui et le secoue.