GALLISA BRUNO Mon grand-père est une diva
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67 - TROTTOIR RUE PARISIENNE - EXT. JOUR
DELPHINE déambule sur le trottoir, son sac d’achats à la main avec légèreté et
nonchalance, le sourire aux lèvres.
Elle passe devant une pâtisserie, jette un furtif coup d’œil à la vitrine et continue son
chemin.
Trois secondes plus tard, on la voit revenir sur ses pas et entrer dans la pâtisserie.
68 - LOGE DE SAM - THÉÂTRE - INT. JOUR
RAPHAËL frappe à la porte de la loge, mais pas de réponse. Il y entre, observe la
pièce un long moment.
Il regarde une photo posée devant le miroir, une photo de famil e d’un couple et deux
enfants.
Il retire ensuite l’écharpe bleue qu’il porte autour du cou, l’approche de son visage, la
sent intensément, puis finit par la poser sur la chaise.
Il s’apprête à sortir quand Suzanne entre, une housse de costumes à la main.
RAPHAËL est surpris, tout comme SUZANNE de le trouver là.
SUZANNE
Ah, tu es là, RAPH. J’ai fini les costumes du petit.
Elle le dépose sur le portant et ouvre la housse. RAPHAËL s’est assis sur la chaise
et la regarde travail er par le biais du miroir.
SUZANNE
Voilà une bonne chose de faite. Il va être beau, hein ?
RAPHAËL
Magnifique, c’est sûr.
SUZANNE instal e méticuleusement tous les costumes sur le portant.
Elle regarde RAPHAËL qui n’a pas bougé.
SUZANNE
On se connait depuis combien de temps, mon grand ?
RAPHAËL
Depuis ma première mise en scène, il y a 6 ans, je pense.
SUZANNE
Tu plaisantes ! Tu oublies quand tu étais l’assistant-metteur en
scène de cet italien complètement hystérique.
RAPHAËL retrouve le sourire en se rappelant ce souvenir.