GALLISA BRUNO Mon grand-père est une diva
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Ça me dit rien. Je ne vais pas au théâtre, c’est pas mon truc. Voilà,
c’est fini !
RAYMOND hausse les épaules. Elle lui arrange le lit et remonte ses coussins.
RAYMOND
C’est bon comme ça, ça ira, laissez-moi travail er, bon sang !
INFIRMIÈRE
Mais c’est qu’il est bougon aujourd’hui ! Je repasse plus tard.
RAYMOND
C’est ça !
Elle sort avec son chariot.
RAYMOND rumine et parle dans sa barbe en imitant l’infirmière.
RAYMOND
C’est pas mon truc le théâtre. Pauvre cloche !
60 - LIBRAIRIE - HALL HÔPITAL - INT. JOUR
CAROLE est dans le point presse-librairie de l’hôpital, el e cherche des magazines
qu’elle feuillette, el e prend son temps.
Elle a mis un peu plus de bleu à ses yeux.
Son regard se pose souvent et discrètement sur le vendeur, BENJAMIN, derrière son
comptoir qui serre des clients.
BENJAMIN la regarde aussi souvent et ils se sourient à plusieurs reprises.
Il s’opère comme un jeu de séduction.
61 - CHAMBRE DE RAYMOND - HÔPITAL - INT. JOUR
RAYMOND toujours occupé à son col age planque précipitamment tout sous les
draps en entendant la voix de CAROLE dans le couloir en train de parler à
BENJAMIN. Ils rient.
Elle entre tout sourire.
CAROLE
Ça va, papa ? Regarde, j’ai trouvé un super article sur Sam. C’est
une interview de son metteur en scène.
RAYMOND l’observe du coin de l’œil.
RAYMOND
Tu parlais avec qui ?
CAROLE est un peu prise au dépourvu.