GALLISA BRUNO Mon grand-père est une diva
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RAYMOND al ume la télé avec la télécommande.
SAM regarde sa montre en soupirant.
32 - CANTINE DE L’HÔPITAL - INT. JOUR
SAM et CAROLE déjeunent sans conviction ni réel appétit.
SAM observe un père avec son fils d’environ huit ans, attablés tout près d’eux. Le
père se montre très attentionné avec son garçon pour qui il épluche une orange. Ils
semblent très complices. L’homme embrasse son fils tendrement en lui tendant le
fruit.
SAM observe la scène sans réagir, puis pose son regard sur CAROLE qui triture ses
haricots verts dans son assiette, comme ail eurs.
SAM
Combien de temps il lui reste ?
CAROLE
Difficile de se prononcer. Les médecins parlent de quelques
semaines. Le moral joue beaucoup.
SAM
Et toi, ça va ?
CAROLE
Je m’accroche. Entre le garage et Sara, je n’ai pas le temps de
m’ennuyer et c’est finalement très bien comme ça.
SAM (sur un ton plus léger)
J’ai vu ça dans la chambre tout à l’heure, une vraie tornade, tu
n’arrêtes pas.
CAROLE (grave)
Si je m’arrête, je m’écroule, Sam… Ce silence pesant dans cette
chambre… je ne l’aime pas… c’est le même que quand maman
est partie… alors j’occupe le vide comme je peux.
Mais merci de demander, Sam.
Un petit silence. CAROLE lui sourit et retriture ses haricots verts.
SAM
Il faut s’aider avec le pied.
CAROLE
Quoi ?
SAM
La porte d’entrée du pavil on. Tu la claques fort, d’un coup sec, et
tu t’aides du pied pour la fermer, en poussant comme ça.