GALLISA BRUNO Mon grand-père est une diva
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RODOLPHE
En Mère Fouettard, c’est encore mieux. Des bas résil e et un
fouet.
RODOLPHE vient devant le miroir psyché, pose un pied sur une chaise et simule des
coups de fouet en poussant des petits cris.
Ils rient. Le client aussi, que DELPHINE rappel e à l’ordre.
Mais SAM n’est toujours pas avec eux.
Ils le remarquent.
DELPHINE
Qu’est-ce que tu comptes faire, Sam ? Sam ?
SAM
Honnêtement, j’en sais rien.
RODOLPHE
Moi, je te conseil e de ne pas bouger, mon chéri. Après tout, il
l’aura bien cherché, non ?
RODOLPHE revient s’assoir à côté de SAM et passe son bras autour de son épaule
et l’embrasse sur la joue.
RODOLPHE
Tu parles d’un père ! C’est quand-même lui qui l’a laissé baigner
dans son vomi après son énième tentative de suicide. Et c’est lui
qui l’a traité de PD quand il était bourré comme un coing et l’a
viré !
SAM prend le café que RODOLPHE tient de l’autre main et boit quelques gorgées.
RODOLPHE
Et maintenant que monsieur a un petit bobo, il faudrait rappliquer
il ico ?
DELPHINE arrête le démographe et baisse ses lunettes sur son nez.
DELPHINE
Respire Rodolphe. Je te rappel e juste que ce n’est pas un petit
bobo, mais un cancer en phase terminale.
RODOLPHE fouil e dans son sac et miroir de poche pour examiner son maquil age.
RODOLPHE (sèchement)
Détail.
DELPHINE secoue la tête de désespoir et reprend son travail.
SAM