GALLISA BRUNO Mon grand-père est une diva
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RAYMOND
J’irais pas mieux et tu le sais. Prends ma place, s’il te plait.
CLAUDE ne bouge pas, hésitant.
RAYMOND
Je t’en prie.
CLAUDE ne bouge toujours pas.
RAYMOND
Tu me dois bien ça, non ?
CLAUDE, en entendant ce mot, sort de sa torpeur et regarde son fils.
RAYMOND
Fais-le pour moi.
CLAUDE s’approche et tend une main tremblante pour se saisir de l’enveloppe.
RAYMOND lui attrape alors la main pour l’attirer tout près de lui et lui parler sur le ton
de la confidence, presque honteux.
RAYMOND
J’ai peur, j’ai peur.
CLAUDE s’assoit sur le bord du lit.
Ils se regardent tous les deux et CLAUDE finit par le prendre dans ses bras avec un
peu d’hésitation, maladroitement.
Pour l’un comme pour l’autre ces gestes sont nouveaux.
RAYMOND pleure à chaudes larmes.
RAYMOND
J’ai peur, papa.
CLAUDE est alors submergé par l’émotion, mais tente de la contenir.
CLAUDE
Je suis là mon chéri, je ne te laisse pas, sois tranquil e.
CLAUDE commence à fredonner une berceuse d’une voix douce.
RAYMOND le regard fixe, commence à respirer plus sereinement.
Il finit par s’apaiser et fermer doucement les yeux progressivement.
174 - CHAMBRE DE RAYMOND - INT. NUIT