GALLISA BRUNO Mon grand-père est une diva
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RAYMOND
Tu es venu, c’est bien. Je suis content de te voir, Samuel. Tu veux
prendre l’enveloppe dans la table de nuit, là ?
SAM s’exécute. Il lui tend l’enveloppe.
RAYMOND
Non, vas-y, ouvre.
SAM découvre trois tickets de théâtre pour la première d’Hamlet en carré or.
RAYMOND
Je les avais achetés pour y al er avec Carole et Sara.
Désolé Sam, mais je ne pourrais pas venir. J’aurais aimé te voir dans
ton beau costume.
RAYMOND tousse.
SAM
C’est pas grave, papa. Repose-toi, maintenant.
RAYMOND ferme les yeux. SAM est sur le point de sortir quand RAYMOND rouvre
les yeux.
RAYMOND
Sam, est-ce que tu m’aimes ?
SAM se fige, il sent son cœur battre encore plus fort dans sa poitrine et ses mains
devenir plus moites.
RAYMOND
Je t’aime Sam, pas comme tu aurais voulu, pas comme il aurait fal u,
je le sais bien.
La respiration du jeune homme se libère.
Il revient vers son père.
SAM
Je t’aime papa, pas comme tu voudrais, pas comme il faudrait.
Ils se sourient. Le père s’assoupit. SAM pose l’enveloppe sur le lit.
171 - SALLE D’ATTENTE - HÔPITAL - INT. NUIT
RAPHAËL tend un café à DELPHINE et RODOLPHE, assis sur des fauteuils.
Puis, RAPHAËL continue à faire les cent pas.
Un brancardier passe en poussant un chariot et ralentit le pas devant RODOLPHE.
RODOLPHE voit l’homme qui lui reluque les jambes.
RODOLPHE tire timidement sa jupe jusqu’à ses genoux.