J’ai écrit un scénario long métrage que je souhaiterais voir vivre. L’histoire se passe à Marseille. C’est une comédie sociale, inspirée de mon quotidien de travailleur social. Pour l’écrire je me suis inspirée et nourrie de cette méridionalité propre aux marseillais : l’accent, les traits de caractère : verve, faconde, tempérament, exagération, et … joie de vivre. J’ai désiré avant toute chose faire réfléchir, donner de l’émotion sans tomber dans le pathos, et faire rire sans tomber dans la moquerie ou le jugement. Un récit qui se lit rapidement et que je voudrais voir évoluer en de bonnes mains. Je voudrais à présent en proposer une lecture à un réalisateur qui ait un intérêt pour la dimension humaine, qui soit sensibilisé à l’autre en tant qu’individu singulier, digne d’attention et de considération. Je n’ai pas écrit ce récit pour l’argent ou la gloire, parce que j’’ai choisi de gagner ma vie en aidant les autres. Désormais, écartelée entre les politiques sociales, mes propres valeurs, et la fameuse déontologie des travailleurs sociaux que je me dois de respecter, j’ai choisi l’humour et la dérision, devenues mes armes favorites pour dédramatiser les situations les plus difficiles et créer du lien. L’humour est la politesse du désespoir disait Desproges ; pour ma part, il est devenu mon arme de subversion pour pointer l’absurdité de ce monde.