FACE DE MORT

L'histoire est celle de Jacques Legris, un banal petit fonctionnaire d'une quarantaine d'années. Célibataire, il cohabite avec sa grand-mère dans un petit appartement d'une cité dortoir située dans le département imaginaire des Bas de Seine, en banlieue parisienne. Laid, introverti et pusillanime, Jacques n'aspire à rien d'autre que de rester dans cette ombre qui sied autant à son physique qu'à son tempérament. Pourtant, le malheureux est perpétuellement en butte aux persécutions de son entourage : raillé, humilié, parfois même battu par son acariâtre aïeule, il est surnommé Face de Mort par ses collègues de travail et les habitants de la tour où il réside. Un soir, Jacques est pris à partie dans les caves de l'immeuble par des jeunes de sa cité. A sa grande surprise, il se réveille soudain dans sa salle de bain et, ô stupeur, ce n'est pas lui qu'il voit dans son miroir mais son reflet obscur, un double maléfique cabot et cynique qui revendique comme un symbole le sobriquet honni de Face de Mort. Sous son influence maléfique, Jacques aurait massacré sauvagement ses agresseurs, épouvantable prélude au châtiment funeste qui s'apprête à frapper les responsables de son martyr quotidien. Qui pourra enrayer l'hécatombe qui s'augure ? Le commissaire de police chargé de l'enquête, Martin Brédune, côté pile flic modèle, côté face adulescent égoïste rongé par les frustrations affectives ? Son subordonné, le lieutenant Thomas Makarov, homosexuel refoulé et caricature antithétique du héros de série télévisée Magnum ? Le voisin de Jacques, l'ambigu médium africain Blad Daquimma ? Jacques lui-même ?